AU FIL DES MOTS à Chavagnes-en-Paillers

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Sacré Pascal (Mai 2011)

Sacré Pascal !

 

 

Avec sa bouille toute ronde, sa mini houppette à la Tintin, son humeur enjouée tout empreinte de bonhomie, son allure de dandy NAP, voilà Pascal, le redoutable adversaire que chaque soir, après moult semaines, un nouveau candidat - plutôt candide- fait le pari de détrôner. Il semble que ce jour qui nonobstant arrivera – nul n’est à l’abri d’une défaillance – ne soit pas encore pour demain.

Pascal, bibliothécaire de profession, en sait long sur les arcanes embrouillés de notre belle langue. Il excelle dans le repérage des mots dont l’orthographe est erronée, ne tataouine pas à claironner haut et fort, sans nulles ambages, que « empyrée, sigisbée, croquembouche, ouaouaron et myopotame » sont du masculin, à l’antithèse de « vicomté, chausse-trap(p)e, pie(-)noir et psalliote ».

L’étendue de sa culture générale, de ses connaissances grammaticales, lexicales, littéraires, subjugue le public et le met à l’abri de tout traquenard que propose le jeu animé par Julien Courbet et Pierre Bellemare. Car il s’agit bien d’un jeu, mais qui peut rapporter gros si on s’y incruste à l’envi des semaines durant.

Après les six semaines qu’il aura vécu à Paris, quand il rentrera chez lui, avec quelque deux cent cinquante mille euros en poche, il peut s’attendre à ce que le Tout-Grenoble accoure l’ovationner sur le campus, lui, le célibataire lettré que ni les spots aveuglants des studios, ni la vénusté affriolante des six danseuses au sex-appeal époustouflant, ni les esbroufes ou réparties oiseuses des célébrités invitées, n’ont su troubler.

La célébrité, c’est lui ; sans flafla (fla-fla), sans arrogance, chaque soir, comptant sur l’impéritie de son concurrent, il convainc le public qu’il sera le meilleur. S’il lui arrive parfois de blêmir quand il faillit, très vite il se reprend, in extremis la confiance revient et c’est gagné. N’allons pas croire pour autant que ses adversaires soient des minus habens ; ils s’en sont donné de la peine pour s’exhausser à son niveau et tenter de lui ravir la première marche.

Quoi qu’il en soit, même s’il lui arrive sous peu de chuter, Pascal, est un prénom qui restera dans les annales de « En toutes lettres » et qui sera digne de figurer au panthéon des bellétriens.

 

 



10/09/2016
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