AU FIL DES MOTS à Chavagnes-en-Paillers

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Les cocottes de l' Élysée (avril 2018)

Les cocottes de l' Élysée

 

 Il aurait pu les prénommer Ségolène, Pénélope, - comme dans un certain poulailler chavagnais - mais c'eût été infamant pour ces ex-grandes dames de France... ! Et (et) le président Macron - puisque c'est bien de lui qu'il s'agit - ne pouvait se permettre cette calembredaine !

  

Plus d'un se demande si nos deux gallinacé(e)s, qui avaient quitté l'élevage de leur aviculteur sarthois pour venir s'exhiber au Salon de l'agriculture, ont gloussé de joie en arrivant dans le parc de l' Élysée. Ce qui est certain, c'est que Marianne et Agathe - tels sont leurs prénoms - ont été princièrement accueillies par le président lui-même accompagné de Nemo, son fidèle labrador-retriever. Il ne manquait plus que la Garde républicaine sur le perron !

  

Nullement affectées par leur nouvelle résidence, c'est la crête haute qu'on les imagine se pavaner alentour du poulailler présidentiel, tout heureuses de se voir exhaussées au rang de premières cocottes de l' Hexagone. On susurre à l'envi que, le soir même, un premier œuf était pondu.

  

Rêvons un instant. Imaginons que dans ce nouvel Eldorado (eldorado), dans cet environnement aussi somptueux, rutilant, flavescent, l'oviducte de ces volailles nous gratifie - ô merveille - d'œufs en or ! Alléluia !

 

Vu que les les pondeuses de chez Loué sont réputées éminemment prolifiques, nos deux poulettes encore jeunettes, à raison à elles deux d'une dizaine d'œufs par semaine - elles auront droit à une R.T.T. (RTT) - sont capables, pendant deux ans, de nous donner quelque mille gros cocos en or. Abstenons-nous de jouer les Perrette ! Mais, au prix où est coté le milligramme, voilà de quoi renflouer les caisses toujours vides de l' État et boucher le trou de la Sécu.

  

Revenons les pieds sur terre. On peut douter qu'une telle opportunité ait un impact sur les divers impôts et taxes retenus sur nos salaires ou pensions ; on peut craindre plutôt qu'on nous cèle ce miracle et que le gouvernement ne voie dans cet inconcevable coup du sort qu'un moyen de financer sa future campagne électorale et les frais inhérents aux diverses onéreuses réceptions internationales.

Cot, cot cot !

  

 

Texte élaboré à partir d'un article d' Éric de Grandmaison dans le O.F. du 6 mars 2018

 



20/05/2018
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